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ASSOCIATION DE LA FWB POUR LES LANGUES ANCIENNES

COMMENT ENSEIGNER LES LANGUES ANCIENNES AU XXIe SIECLE ?

COMPTE RENDU DE LA TABLE RONDE DU 3 MARS 2012


Lors de notre dernière assemblée générale, s'est tenue une table ronde sur le thème de l'enseignement des langues anciennes au XXIe siècle. La discussion fut très intéressante et très prenante. Nous vous en livrons ici un compte rendu.

Le modérateur de cette table ronde était M. Arnaud Hulstaert, diplômé en histoire et en sciences de la communication, consultant en nouvelles technologies de son état. Vingt-quatre autres personnes ont participé au débat : les deux inspecteurs des cours de langues anciennes, Madame Christine Ponchon et M. Jean-Philippe Mogenet ; seize professeurs en fonction et six anciens professeurs.

Chacun s'est d'abord présenté puis a cité une expérience personnelle (positive ou négative) vécue, en rapport avec la thématique choisie.

Vingt participants ont présenté une expérience positive. L'incorporation des nouvelles technologies a donné plus de relief et d'animation à leurs cours. Ont été cités l'emploi d'un vidéoprojecteur (permettant la présentation de diaporamas interactifs et de reproductions grand format) ; le visionnage de DVD (films, documentaires, docu-fictions illustrant le propos du cours) ; la présentation Power Point (utilisée pour rendre les exercices et les leçons de civilisation plus dynamiques) ; l'utilisation des moteurs de recherche Internet (afin de trouver des informations complémentaires au cours) ; l'utilisation de caméras numériques (permettant la réalisation de films avec les élèves) ; l'emploi d'un tableau interactif (simplifiant l'aspect matériel du cours) et finalement l'usage de manuels numériques.

Quatre participants ont exposé une expérience négative. Ils ont mis en avant les dangers des moteurs de recherche Internet ; la qualité médiocre des sources qu'ils fournissent ; l'impact négatif sur l'esprit critique des élèves et la nécessité de conserver la primauté des sources littéraires. D'autres ont souligné l'impact sur la santé mentale et physique des élèves ; les dangers portant sur la concentration, la capacité d'abstraction et les maladies oculaires.

Le modérateur a ensuite porté le débat sur les enjeux : enjeux quant au rapport au savoir, enjeux quant à l'emploi des nouvelles technologies de la communication (TIC).

Le premier enjeu cité est celui de l'image du cours de latin. Celui-ci doit demeurer au goût du jour et ne pas se fossiliser. Les TIC lui permettent de rester d'actualité. Les participants ont convenu qu'il était impossible et impensable de s'en passer. Mais chacun a souligné que cet usage doit être critique. Les TIC ne rendront jamais une mauvaise leçon meilleure : ils doivent servir une pédagogie moderne et non pas l'asservir.

Le deuxième enjeu mentionné est celui de l'accès au savoir. Les élèves ne parviennent pas à hiérarchiser les sources et à percevoir les différences de pertinence des contenus. L'utilisation des TIC doit s'accompagner de la formation d'un esprit critique. Cela permettra d'éviter une absolutisation des informations fournies, par exemple par les sites internet ou les documents audiovisuels.

Le troisième enjeu évoqué est celui de la maîtrise des TIC et de leur utilisation pertinente. Ce phénomène a un impact sur le cours de latin et sur l'enseignement en général. Les élèves sont munis en masse de smartphones, d'appareils photo, de caméras numériques. Mais ils ne parviennent qu'à en gérer les aspects ludiques. Les aspects pédagogiques et professionnels leur échappent totalement. Le cours de latin doit également leur apprendre à maîtriser à bon escient ces nouveaux outils. A ce titre, le cours d'informatique devrait être reconverti en cours d'éducation aux médias.

Le quatrième enjeu discuté est celui du rôle d'Internet dans la création d'un réseau virtuel des professeurs. Souvent les professeurs de langues anciennes se sentent seuls, isolés dans leur vie professionnelle. Grâce à une plateforme virtuelle commune, ils pourraient se transmettre documents et préparations, créer des liens de travail avec des collègues d'autres établissements et faire partager leurs savoirs. Les participants ont rappelé l'importance de la communication et des échanges entre enseignants, paradoxalement limités à notre époque. A ce titre, les TIC peuvent contribuer au rapprochement des professeurs de langues anciennes. Cette solidarité devrait toutefois être encadrée, en prenant en compte les questions de droits d'auteurs et d'honnêteté intellectuelle.

Une fois les enjeux dégagés, deux cas pratiques ont été présentés.

Primo, Madame Carine Bamps, trésorière de l'ACFLA et professeur à l'Athénée Jean Absil d'Etterbeek, s'est penchée sur la double question : pourquoi et comment montrer un film au cours de latin ? Elle est partie du constant, que depuis une dizaine d'années, les films, séries, documentaires sur l'Antiquité connaissent un énorme succès. Ces sources visuelles ne sont cependant jamais utilisées qu'en tant qu'illustrations des sujets, des textes abordés en classe. Il convient d'aller au-delà et de faire du film un nouvel interlocuteur, une autre source, et plus un simple prétexte. L’élève doit se placer dans une démarche (inter)active : il doit apprendre à exercer sa mémoire, à prêter attention aux subtilités, aux détails, à exprimer ses ressentis. La classe doit ensuite confronter ses opinions et ses émotions. Cette approche permet de lutter contre la passivité inhérente aux élèves.

Pour mettre cet exercice en place, Madame Bamps a lu de nombreux ouvrages sur la pédagogie du cinéma. Elle a ensuite établi une séquence pédagogique permettant d’éviter le piège des fausses questions, c’est-à-dire des questions posées aux élèves mais dont le professeur attend une réponse précise. Madame Bamps a ensuite choisi de travailler plus particulièrement sur le genre hybride des docu-fictions. La distinction entre documentaire et fiction y est en effet primordiale et pose la question de la réalité historique. Les élèves s’y sont d’ailleurs trompés. Mais au final, la conclusion a été très positive. Les élèves ont fort apprécié l’exercice et ont manifesté un intérêt accru pour le cours. En outre, ils ont progressé sur le plan personnel et critique.

L’exercice leur a en outre permis d’être actif durant le cours, de participer à sa construction, de réfléchir par eux-mêmes. La conséquence directe a été une hausse de la moyenne des résultats de la classe, ainsi qu’une motivation accrue.

Secundo, Madame Claire Verly, présidente de l’ACFLA et professeur à l’Athénée Royal de Koekelberg, teste, dans le cadre d’un projet-pilote, l’usage en classe du TBI (le tableau blanc interactif). Ce projet a été voulu par la nouvelle direction de l’école, pour rendre plus moderne l’image de cette dernière. L’utilisation qu’en fait pour l’instant Madame Verly demeure basique. Il lui faudra d’abord acquérir une maîtrise complète de l’outil et de son logiciel. Ensuite, il lui faudra développer des applications rendant le cours plus interactif. Madame Verly a souligné l’avantage immédiat du TBI : il rend la vie plus simple à l’enseignant, surtout pour ceux qui comme elle, écrivent beaucoup au tableau. Pour le reste, elle a souligné la possibilité, grâce au logiciel, de créer des plateformes d’échange de leçons. Le TBI ne pourra développer toutes ses capacités que lorsque des leçons utilisant ses capacités pleines auront été créées et diffusées. Cela passera également par la diffusion des manuels numériques. Certaines maisons d’édition ont déjà lancé des versions numériques de leurs ouvrages scolaires. Mais tout ceci implique que le professeur se forme à ses nouvelles technologies et en acquièrent la pleine maîtrise.

Le TBI a cependant ses limites : il ne rend pas les leçons meilleures, il est susceptible de connaître des pannes et il a des effets néfastes sur la vision des élèves.

Le modérateur a conclu le débat en demandant aux participants de dresser l’inventaire des obstacles freinant l’emploi des TIC dans les cours de langues anciennes. A été cité en premier lieu, l’aspect matériel : peu de professeurs ont une classe à eux. Dans ces classes, les prises d’électricité ne fonctionnent pas toujours ou sont mal placées. Corrélativement, l’aspect financier a été cité : l’achat du matériel demande un budget conséquent et des investissements parfois impossibles. Ensuite, a été mentionné le nombre encore limité de ressources pédagogiques et leur diffusion restreinte. Enfin, est venu l’investissement considérable en temps que demande leur maîtrise et devant compenser le manque de formation initial des professeurs.

Ressources

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Ressources pédagogiques

  

Table ronde 2012

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